Publié le 20/06/2025

Comment résumer une intervention d’une telle qualité, riche, profonde et pertinente ? Je me contenterai de présenter quelques points essentiels à retenir. Le sujet portait sur la pédagogie de l’éducateur pour une séance réussie.

  D’abord la séance doit être cadrée, avec des règles précises à observer et des rappels à l’ordre si nécessaire. Quand on parle de cadre, il ne s’agit pas d’un cadre qui emprisonne ou qui enferme mais d’un cadre qui libère et autorise l’expression de chacun et de tous. On ne doit pas noyer l’individu dans le groupe pas plus que laisser l’individu faire ce qu’il veut au risque de faire exploser le groupe. La séance doit être claire avec un objectif précis à atteindre, un fil rouge. Il faut éviter de vouloir tout faire. Elle doit être rythmée, avec des changements de rythme et de l’intensité.

Un autre point sur lequel a insisté Jérémy, c’est sur la nécessité de l’attention et de la concentration pour apprendre et progresser. Il préconise de les améliorer par le travail technique répétitif effectué avec exigence et rigueur. Il propose aussi de les travailler par le marquage individuel sur les coups de pied arrêtés, sur le pressing collectif avec du 1×1 dans la zone. Le marquage individuel favorise la responsabilité, oblige l’adversaire à analyser plus vite la situation de jeu et à prendre plus tôt ses infos.  Il ne s’agit évidemment pas de ne faire que du marquage individuel ou que de l’apprentissage technique analytique.

  Un autre point, la cohésion du groupe. Evidemment les deux points traités précédemment permettent de la développer. Un groupe évolue en trois étapes : 1/ la construction avec un effectif ( plus un groupe est large, plus les risques de conflits augmentent, c’est la même chose pour un staff), un cadre et un cap 2/ la confrontation. Il y a toujours des transgressions. A l’éducateur d’intervenir pour faire respecter le cadre 3/ enfin la normalisation. Le rôle de l’éducateur est déterminant pour construire et conserver cette cohésion. Il doit garder une juste distance avec ses joueurs, ni trop près ni trop loin. Il doit aussi les guider vers une juste estime d’eux-mêmes, qu’ils ne se surestiment pas ni se sous-estiment, il doit mettre en parallèle le jugement qu’ils portent sur eux-mêmes et la réalité de leur performance ? Cette lucidité, il doit aussi se l’appliquer à lui-même. L’éducateur doit aussi fixer des objectifs individuels et collectifs, les rappeler et évaluer leur mise en œuvre. L’objectif est différent de la performance qui relève du résultat dans la compétition, l’objectif peut être technique, tactique.

   Ce compte-rendu est incomplet et ne rend pas toute la richesse de l’intervention. Un immense merci en tout cas à Jérémy pour sa disponibilité et sa simplicité.

     JF Labourdette. Président de la commission technique